Grosse mouche sinon rien !

Pour ma part rien n’est arrêté et le choix mon parcours variera en fonction des conditions et surtout du feeling. Cependant, j’aime quels que soient les secteurs perpétuer une tradition stratégique… Celle de miser sur des grosses mouches sèches !

En début de saison, malgré les conditions parfois difficiles, il y a toujours, quel que soit l’endroit, une fenêtre pour s’orienter vers une pêche en sèche exclusive. Les faibles sollicitations de ces derniers six mois ont rendu les poissons plus souples, plus opportunistes et surtout plus enclin à venir percer la surface. L’utilisation de grandes mouches prend alors tout son sens. Les truites, sorties de la reproduction et de la rudesse de l’hiver ont besoin de rapidement retrouver leur poids de forme. C’est une des raisons pour laquelle le début du printemps est particulièrement propice à offrir de belles fenêtres d’activité. L’utilisation d’une grande mouche pèsera lourd dans la balance, car à cette période nos salmonidés sont dans la mesure permanente. Si la dépense énergétique devient supérieure à celle emmagasinée alors il y a peu de chance qu’une dérive aboutisse à un gobage. Les grandes bouchées de surface deviennent ainsi des éléments déclencheurs de premier choix, qui inverseront la tendance !

Utilisation de la grande mouche

Stratégiquement, cette approche nous offre la possibilité de jouer sur plusieurs tableaux, en exploitant différents angles d’attaques. Les grandes artificielles ont les capacités de faire lever les yeux à des poissons attablés sur des nymphes un cran plus bas !  L’avantage est non négligeable à cette période de l’année. Leurs mensurations importantes faciliteront leurs repérages surtout lorsque les dérives sont courtes et rapides comme cela est souvent le cas dans les pêches de tributaires. Si en grande rivière, la qualité de la pêche repose encore toujours sur les cycles et les pics d’émergences d’invertébrés, en petit et moyen court d’eau l’utilisation de la grande mouche est fortement recommander lorsque l’on pêche l’eau. C’est pour ma part la pratique que je préfère, car la pêche et active et les poissons très joueurs. Les gobages sont réguliers, imprévisibles parfois même violent…  Pour cela, préférez des imitations de grandes éphémères ou de grands trichoptères sur des tailles d’hameçons comprises entre 10 et 8. Lors du montage, utilisez des matériaux à faible pouvoir de prise au vent. Le cul de canard demeure encore et toujours une référence pour confectionner ces grands paquebots de début de saison ! Bonne chance !

La bonne soie

Entre le poids, la taille et la prise au vent, l’utilisation d’une grosse mouche nécessitent quelques ajustements techniques à commencer par la soie. Pour l’occasion, rien de telle qu’une WF dont le fuseau décentré vers l’avant permettra de compenser les problèmes liés à l’utilisation d’une grande mouche à courte comme à longue distance…

March Brown ?

Ne nous trompons pas ! Si la majorité des grands éphéméroptères de début de saison que nous observons en début de saison sont appeler « march brown » en réalité il n’en est rien… Ce nom qui à la base qualifie la grande Rhithrogena germanica est aujourd’hui générique. Il s’utilise pour qualifier les subimago d’une multitude d’éphémère de début de saison de la famille des Héptagénia.

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